HANGZHOU, 3 avril (Xinhua) — Une équipe internationale a révolutionné le système de classification des oiseaux et réécrit notre compréhension de l’histoire évolutive des oiseaux.
Malgré d’énormes efforts au cours des dernières décennies, la relation entre les principales lignées aviaires reste controversée.
Les chercheurs, dirigés par des zoologistes chinois de l’Université du Zhejiang, ont analysé le génome de 363 espèces d’oiseaux appartenant à 92 % de toutes les familles existantes et ont présenté un nouvel arbre évolutif bien étayé.
Les Néoaves, groupe qui regroupe la grande majorité des espèces d’oiseaux, sont classés en quatre grands groupes : les Mirandornithes, comme les flamants roses ; Columbaves, comme les pigeons ; Telluraves, y compris les perroquets et les aigles ; et Elementaves, selon l’étude publiée mardi dans la revue Nature.
Selon l’étude, les élémentaves sont un groupe nouvellement proposé comprenant environ 14 pour cent de toutes les espèces d’oiseaux modernes, notamment les mouettes, les albatros, les manchots, les hoatzins et les martinets.
Ils ont également confirmé qu’une extinction massive avait détruit tous les dinosaures non aviaires il y a environ 66 millions d’années, offrant ainsi aux oiseaux la possibilité de se diversifier rapidement et d’occuper un large éventail de niches écologiques.
“Notre travail a changé de nombreuses visions traditionnelles sur l’histoire évolutive des oiseaux”, a déclaré Zhang Guojie de l’Université du Zhejiang.
“Ce nouvel arbre généalogique servira de base solide pour cartographier l’histoire évolutive de toutes les espèces d’oiseaux, avec des implications importantes pour la recherche ornithologique et les études sur la biodiversité”, a ajouté Zhang, l’auteur correspondant de l’article.
L’étude fait partie d’un programme de collaboration internationale appelé Bird 10 000 Genomes Project visant à cartographier les génomes d’environ 10 500 espèces d’oiseaux existantes. ■
